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4 min

« Marine Le Pen se met en danger en revenant sur l’histoire de la Seconde Guerre mondiale »

par Clementine Spiler

Publié le 10 avril 2017 à 19 h 01 min
Mis à jour le 30 août 2017 à 12 h 30 min

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Quelques questions à Valérie Igounet, historienne spécialiste du négationnisme et du Front national

Hier, sur le plateau de RTL, Marine Le Pen, candidate à la plus haute fonction de l’État, a nié la responsabilité de la France dans la rafle du Vél’ d’Hiv. Selon elle, “s’il y a des responsables, c’est ceux qui étaient au pouvoir à l’époque. C’est pas la France. La France a été malmenée dans les esprits depuis des années. On a appris à nos enfants qu’ils avaient toutes les raisons de la critiquer (…) je veux qu’ils soient à nouveau fiers d’être Français.”

Entre le 16 et le 17 juillet 1942, 13 152 juifs ont été arrêtés à Paris et en banlieue par la police française. Ils ont été emmenés dans l’enceinte du Vélodrome d’Hiver, avant d’être déportés vers des camps d’internement français, pour être ensuite emmenés vers des centres de mise à mort comme celui d’Auschwitz. Des faits qui permettent de mettre en perspective l’utilisation du mot “malmené”, et le rôle des autorités françaises.

Il aura fallu attendre le discours de commémoration de cette rafle prononcé par Jacques Chirac en 1995, pour entendre que “oui, la folie criminelle de l’occupant a été secondée par des Français, par l’État français”, et François Hollande en 2012 ajoutant : “Ce fut un crime commis en France, par la France”.

Plus de cinquante ans plus tard, donc, un président reconnaissait que le régime de Vichy était un gouvernement français antisémite, ayant travaillé en collaboration avec le régime nazi. Mais face à la question “Jacques Chirac a-t-il eu tort de prononcer son discours du Vél’ d’Hiv?”, Marine Le Pen assume pourtant la proposition 97 de son programme électoral, qui refuse de voir l’État se plier à des repentances. 

Il est devenu rare de voir la présidente du Front national verser dans les travers paternels dont elle veut débarrasser son parti. A-t-elle été prise de court ? Ou fait-elle les yeux doux à son électorat traditionnel ? On a posé quelques questions à Valérie Igounet, historienne et spécialiste du négationnisme et du Front national, co-auteure de L’illusion nationale (Les Arènes). 

Marine Le Pen a déclaré que la France n’était pas responsable de la rafle du Vél’ d’Hiv. Cette déclaration est-elle surprenante ou vient-elle s’inscrire dans la position historique du Front National quant à la déportation des Juifs de France ?

Ce qui est surprenant, c’est qu’elle agisse ainsi à quelques semaines du premier tour. Je ne sais pas si elle a été surprise par la question du journaliste, mais je pense qu’elle n’avait pas envie d’aborder cette thématique. Sur le contenu, par contre, je ne suis pas surprise, elle respecte la manière dont le FN s’est toujours placé face à la responsabilité de l’État français sous le Régime de Vichy.

N’est-ce pas contradictoire de la voir marcher dans les pas de Jean-Marie Le Pen alors qu’elle cherche à s’en dissocier ?

Pour moi elle n’est pas dans la ligne de son père, ni sur le fond, ni dans la forme. Sur la forme, son père a fait des pseudos dérapages à répétition, elle n’adopte pas la même stratégie. Elle répond clairement à la question d’un journaliste qui concerne son programme. Et puis, Jean-Marie Le Pen n’a cessé de s’afficher clairement en adéquation avec le négationnisme, ce n’est pas ce que fait Marine Le Pen ici. Elle ne nie pas que le génocide ait eu lieu. 

Si ce n’est pas du négationnisme, qu’est-ce que c’est ? Du révisionnisme ? 

Oui, c’est ainsi qu’on pourrait le nommer. Pour moi, effectivement, lorsqu’elle nie la responsabilité de la France dans la rafle du Vél’d’Hiv c’est une révision de l’Histoire. Le Maréchal Pétain s’est ancré dans la politique de collaboration et représentait le gouvernement français. Et c’est la police française qui s’est chargée d’arrêter, ce 16 juillet 1942, 13 000 enfants, femmes et hommes juifs pour être conduits dans les camps d’extermination nazis.

Pour le Front National, “la France”, c’était Londres…

Londres, c’est l’autre France, la France de la Résistance. Mais on sait tous en tant qu’historiens que Pétain s’est compromis et a accepté cette politique d’extrême droite au nom du gouvernement français, et même qu’il y a eu des initiatives de l’État français dans la politique de déportation des Juifs. Nous savons aussi, par exemple, que des policiers sont parvenus à éviter à certaines personnes d’être arrêtées le jour de la rafle du Vel d’Hiv.

En 2013, j’avais rencontré Louis Aliot qui disait quelque chose de très intéressant : pour lui, la dédiabolisation du FN ne pouvait passer que par l’affranchissement du négationnisme. Dès son accession à la présidence du FN lors du congrès de Tours, Marine Le Pen s’est affranchie de ce boulet. Elle ne pouvait pas prétendre être un parti présidentiable en s’accrochant à cette rhétorique. 

Cette déclaration est-elle une manière pour elle de rassurer la base électorale frontiste, plus en accord avec la ligne de son père ?

Oui, Marine Le Pen fait régulièrement des appels du pied à son électorat de base. Sans en avoir l’air. Dans ce cas précis, on ne peut pas la taxer de négationnisme, mais elle revient indéniablement sur une histoire. 

La problématique est la même avec le complotisme. Officiellement elle renie les thèses complotistes, qui sont plutôt partagées par sa nièce, Marion Maréchal-Le Pen et quelqu’un comme Robert Ménard. Mais dans ses propos, elle fait quand même en sorte de parler à un électorat qui verse dans ces théories. Florian Philippot, lui, s’en détache formellement.

Comme le complotisme, le négationnisme est-il un sujet qui pourrait diviser le FN entre la ligne dure qu’incarne Marion Maréchal-Le Pen et la ligne “dédiabolisée” de Florian Philippot et Marine Le Pen ? 

Je ne le pense pas, car les adjudants de Marine Le Pen se sont empressés de venir défendre ses propos. Le Front national soutient sa candidate quoi qu’il arrive. Ce n’est pas au sein du FN que les risques existent, mais plutôt dans l’électorat. 

Elle se met elle-même en danger en revenant sur l’histoire de la Seconde Guerre mondiale. Certes, sa base électorale peut entendre ce genre de propos révisionnistes. Mais je ne pense pas que ce soit une attitude qui puisse lui faire gagner des points. Cela peut, au contraire la mettre en danger.

Propos recueillis par Clémentine Spiler. 

 

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