Parmi les programmations de rue de la Fête de la Musique, on a été bien surpris par une musique mystère. Mais rapidement, on est rentré en terrain familier avec les sets d’Amapiano, un mouvement musical désormais officiellement installé.
C’est clair, cette édition de la Fête de la Musique restera dans les mémoires. Elle est tombée un samedi et en pleine Music Week, avec un tas de géants de la musique qui avaient rendez-vous à Paris. Elle a bénéficié en plus d’une promo TikTok dingue, qui a fait venir beaucoup de touristes, impressionné·es par le concept de fêter la musique chaque année.
Sur les réseaux, maintenant que les anglais·es sont parti·es, c’est l’heure du bilan musical de la Fête de la Musique.
Hier, on a discuté dans les bureaux de la musique qu’on entendait partout dans les rues de Paris. Personne n’a su la reconnaître, alors on a mené l’enquête.
Les anglais rentrent « Chargés »
On a fini par la trouver : la musique qui a tourné partout s’appelle Charger et elle est signée par “Triangle des Bermudes”.
Bon, ça parle d’armes à feu qu’il faut sortir et charger, on en pense ce qu’on veut mais tout le monde la chante par cœur. Le groupe était même cette année sur la scène de la cérémonie des Flammes ! Pourtant, le titre n’est jamais passé en radio.
On a quand même entendu des classiques de fin de soirée ( de Niska à Freed From Desire ) et des sons qui tournent beaucoup sur Radio Nova, comme 4 Kampé de Joe Dwet Filé.
L’Amapiano, un courant musical officiellement installé
Lors de cette Fête de la Musique, c’est unanime : on a vu plein de DJ sets Amapiano, ce courant musical venu d’Afrique du Sud qui a fait le tour du monde, dont David Bola vous parlait en mars dans notre série de podcast sur le sujet. Il a été porté sur la scène internationale notamment par des artistes comme Tyla.
L’Amapiano est officiellement installé. Tout comme l’Afrobeats, sur lequel ça a bien dansé samedi, avec des sons de plein d’artistes de Lagos, comme Rema, qu’on écoute beaucoup sur Nova aussi.
Évidemment, la musique noire n’a pas plu aux racistes, tout comme les français·es noir·es n’ont pas plu aux racistes, d’ailleurs.
Sur cette vidéo du média Brut par exemple, où on voit la liesse place de la République à Paris, les commentaires racistes, honteux et cruels pleuvent – et on en retrouve sur d’autres vidéos de fête.
La musique rassemble, mais certains ont le cœur trop sec pour danser ! Une France qui n’assume pas sa jeunesse et ses playlists de fête qui rassemblent.