Radio Nova Radio Nova
  • Rechercher
  • S'inscrire à la newsletter
  • les radios
  • c’était quoi ce titre
  • les podcasts
  • les playlists
  • actualités
  • les grilles de Radio Nova
  • les fréquences
  • nova aime
  • le shop

Télécharger l’application Nova

  • app store
  • google play
Logo

les radios

Radio Nova
Radio Nova
Nova la plage
Nova la plage
Nova Classics
Nova Classics
Nova la nuit
Nova la nuit
Nouvo Nova
Nouvo Nova
Nova Danse
Nova Danse
Nova Soul
Nova Soul
Nova Reggae
Nova Reggae
Nova Hip-Hop
Nova Hip-Hop
Nova Bordeaux
Nova Bordeaux

les podcasts

La dernière
La dernière
La chronique de Guillaume Meurice
La chronique de Guillaume Meurice
La chronique d’Aymeric Lompret
La chronique d’Aymeric Lompret
La chronique de Pierre-Emmanuel Barré
La chronique de Pierre-Emmanuel Barré
La chronique de Juliette Arnaud
La chronique de Juliette Arnaud
t’as vu l’heure ?
t’as vu l’heure ?
nova club
nova club
pop corn
pop corn
nova y va
nova y va
nova danse
nova danse

le shop

le shop
le shop
le shop
le shop
le shop

les playlists

les playlists
les playlists
les playlists
les playlists
les playlists
les playlists
  • c’était quoi ?
  • actualités
  • podcasts
  • fréquences
  • nova aime
  • les grilles
  • playlists
  • les radios
  • newsletter
  • le shop

Rechercher

Ce podcast est réservé aux abonnés

Accédez à l’intégralité des Inrockuptibles

Abonnez-vous

Vous êtes déjà abonné ?

Connectez-vous
  • Actualités
  • C'est Bola vie

3 min

Peut-on insulter le président de la République dans une chanson ?

par David Bola

Publié le 30 août 2022 à 13 h 47 min
Mis à jour le 30 août 2022 à 13 h 47 min

This picture taken on April 17, 2022 in Paris shows a campaign poster of France's President and La Republique en Marche (LREM) party candidate Emmanuel Macron covered of green paint to symbolize his speech on ecology between the two rounds of the Presidential election in France. (Photo by JOEL SAGET / AFP)

This picture taken on April 17, 2022 in Paris shows a campaign poster of France's President and La Republique en Marche (LREM) party candidate Emmanuel Macron covered of green paint to symbolize his speech on ecology between the two rounds of the Presidential election in France. (Photo by JOEL SAGET / AFP)

  • Partager
  • Partager
  • Envoyer
  • Envoyer
  • COPIER Copié
  • Plus

Derrière cette question un poil provocante, plusieurs concepts juridiques sont en jeu. Liberté d’expression, injures publiques et surtout, c’est l’occasion de dépoussiérer des dossiers qui ont fait date dans l’histoire commune que partagent la musique et le droit.

Aujourd’hui, je me suis réveillé avec une question en tête, vous allez voir c’est tout bête : Est-ce que l’on peut insulter le président de la république dans une chanson ? 

Bon, ça ne vient pas de nulle part. Je trainais un peu sur internet hier et je tombe sur une vidéo du producteur Marc Rebillet sur la scène du festival Touquet Music Beach, qui insulte le président Emmanuel Macron, qui, hasard de calendrier, était présent ce soir-là sur le site (pas lors de la performance, il est arrivé juste après).

En coulisses, on se doute que ça s’agitait. Le son de micro du producteur franco-américain a été coupé, puis rallumé, et depuis le festival et l’artiste sont dans un bras de fer au sujet de son cachet.

https://www.youtube.com/watch?v=6A0UYY-UwtU&t=8s

Mais la question que je me pose, c’est surtout, et je ne peux pas être plus clair là-dessus : Est-ce que l’on peut insulter le président de la république dans une chanson ? 

En fait, pour bien comprendre ce qu’il est possible de dire dans une performance ou non, il faut se pencher sur un genre qu’on trouve souvent sur les sites de juristes: le rap. Oui, les affaires sur la liberté d’expression des rappeurs et rappeuses sont nombreuses et opposent parfois des personnalités publiques ou des élus comme on l’apprend dans le livre Droit(s) et Hip Hop supervisé par le conférencier en droit privé et sciences criminelles Arnaud Montas. 

Bouclier juridique

Petit florilège, il y a eu Youssoupha contre Eric Zemmour, La Rumeur contre Nicolas Sarkozy ou encore le Ministère A.M.E.R contre le Ministère de l’Intérieur. Cette dernière est particulièrement intéressante puisqu’elle illustre quelque chose de précis. En fait, le Ministère A.M.E.R (Passi, Stomy Bugsy, DJ Ghetch et sur certains morceaux Doc Gyneco)  avait été condamné suite à un morceau, “Sacrifice de poulets” – pas question d’animaux de basse-cour ici, on parle de la police bien entendu. Plus exactement, ils ont été condamnés suite à des propos tenus en interview (dans les pages de Rock & Folk et d’Entrevue) autour du morceau. Et c’est cette différence qui fait tout.

Je m’explique : comme on l’apprend dans l’article d’Emmanuelle Carinos (“Fuck le 17” : Rap français et forces de l’ordre) tant que l’on reste dans le cadre d’une chanson, on peut être couvert par la liberté d’expression, et on peut se défendre en s’appuyant sur des précédents dans la justice. C’est ce que Carinos appelle le “bouclier juridique” du rap. On note d’ailleurs que dans les cas de Youssoupha et de La Rumeur, les propos visés étaient contenus dans une chanson et il n’y avait pas eu de condamnation. 

D’autres concepts permettent de défendre le hip-hop, Bettina Ghio parle du fait que le hip-hop est un style de musique codifié, et que la critique des institutions, de l’état et donc de ses représentants fait partie de ses “codes de genre”. C’est un “registre lexical” propre au rap, qui permet de le défendre au tribunal. 

Mais quand on est dans une interview, ou entre deux morceaux, dans un live, on est plus dans le cadre d’une œuvre d’art et il faut faire un peu plus attention à ce que l’on dit, car cela pourrait rentrer dans le cadre de l’injure publique, de l’incitation à la haine… C’est ce qui était arrivé à NTM, lors d’un concert où ils insultaient la police aussi entre les morceaux. Ils avaient été attaqués par différents syndicats de police et condamnés. 

Dans le cas de Marc Rebillet, on est sur une performance live et ce ne sont pas les paroles d’une de ses chansons habituelles, donc si on suit la logique définie plus haut, il pourrait être attaqué. J’ai quand même appelé un avocat, Maître Tabula, spécialisé dans les questions de droits d’auteurs et très impliqué dans les questions de droits dans le secteur du rap.

« Les répercussions pour les artistes, elles sont quasi nulles »

Maître Tabula

De son côté, rien de nouveau sous le soleil. Il classe cet épisode du côté des tentatives de créer un engouement médiatique autour d’un projet musical (et il est vrai, cet article en est une preuve de plus, que c’est efficace) et précise que ”les répercussions pour les artistes, elles sont quasi nulles. Elles sont plutôt très bénéfiques parce que ça met en lumière leurs morceaux”. Même s’il admet qu’ “(…) en fonction de la gravité et de la sensibilité de la personne qui est visée par l’injure, elle peut, avec son avocat, décider de poursuivre l’artiste pour injure publique, pour propos homophobes (ndlr. Marc Rebillet traite E.Macron “d’enculé”), pour des propos qui portent atteinte à l’honneur, la dignité de la fonction”*.

Il ne se fait pas de soucis pour Marc Rebillet pour autant. Selon lui, très peu de chance que le président prenne le temps d’attaquer en justice, donc très publiquement, un artiste qui l’a insulté sur scène. 

Pour ce qui est du bras de fer entre le festival Touquet Music Beach et Marc Rebillet qui sont toujours en désaccord au sujet du cachet lié à la performance, on en saura plus dans les jours qui viennent. 

*propos récupérés lors d’un entretien entre l’auteur et Maître Tabula.

Un texte issu de C’est Bola vie, la chronique hebdomadaire (lundi au vendredi, 8h45) de David Bola dans Un Nova jour se lève.
Source – Droit(s) et Hip-Hop, édition Marc et Matin

  • C'est Bola vie
  • droits
  • hip hop
  • Marc Rebillet

La rédaction vous recommande

ailleurs dans le monde
Sanna Marin © Markku Ulander / Lehtikuva / AFP - Radio Nova

La première ministre finlandaise ferait trop la bringue

Estelle Ndjandjo Finlande politique
A lire sur img large news
écologie
Faustine Kopiejwski et Sandrine Rousseau © Radio Nova

Sandrine Rousseau propose des clefs pour sortir de l’androcène

Le Héros du Nova Jour Sandrine Rousseau Un Nova jour se lève
A lire sur img large news
don du sang

Quand les homosexuels n’avaient pas le droit de donner leur sang

Du beau monde Eitanite Partouche homosexuel
A lire sur img large news
algorithme
Laboratoire de Pessac en France © Philippe LOPEZ / AFP

Un algorithme capable de détecter la maladie de Parkinson

santé Tech Paf Un Nova jour se lève
A lire sur img large news

Par

David Bola

Les plus lus

Algérie
1.

À qui appartient le couscous ?! La guerre culinaire entre l'Algérie et le Maroc

Harry Potter
2.

Harry Potter, une finance de la transphobie ?

Akim Omiri
3.

Serge Zaka, Akim Omiri, Florence Mendez... Les invité.e.s de « La dernière » du 15 juin

Cassius
4.

Cassius et Isaac Delusion au programme d'un Nova Club XXL au festiv4L Renault 4 !

Doechii
5.

"Anxiety" de Doechii, la boucle est bouclée

logo lesInrocks logo lesInrocks

Recevez les trésors de la rédac. Inscrivez-vous à la newsletter Nova Selecta

[sendify-optin-form list="15" placeholder="Votre email"]
Accueil
Recherche
Toutes les semaines, recevez les pépites musicales de la rédac.

Toutes les semaines, recevez les pépites musicales de la rédac.

Classiques d’aujourd’hui et de demain, raretés, rare grooves… le son de Radio Nova dans votre boîte mail, tous les jeudis à 18h.

Inscrivez-vous

Déjà inscrit ?

Connectez-vous
Radio Nova Radio Nova

L'actu

  • les radios
  • c’était quoi ce titre
  • les podcasts
  • les playlists
  • actualités
  • les grilles de Radio Nova
  • les fréquences
  • nova aime
  • le shop

Populaires

T'as vu l'heure?`
Radio Nova
Ségo Raffaitin
Nova Aime
Azzeddine Ahmed-Chaouch
Cinéma
Alex Masson
Julie Fertala
film
Pop Corn

À propos

  • Contact
  • Nova crew
  • Mentions légales
  • Nova – La dernière
  • Je souhaite envoyer ma candidature à Radio Nova
  • Conditions générales d’utilisation
OSZAR »