La statue de cire du Président des Français a été dérobé hier du musée Grévin, par des militant·es Greenpeace. Un vol qui s’inscrit dans une longue tradition de zigotage des Présidents de cire…
Vous connaissez sûrement la formule “plus c’est gros, plus ça passe”. Par exemple, sortir avec un caddie plein de courses non payées serait limite moins risqué que de glisser un fromage hors de prix dans une poche intérieure. Les zigotos de notre article ont pris le dicton au pied de la lettre, en volant une statue d’Emmanuel Macron.
La statue en question a été érigée en cire et installée en mai 2018 au Musée de Grévin, à Paris. Hier, en fin de matinée, elle était soudainement introuvable. Mais que s’est-il passé ? A-t-elle pris soudainement vie, tel un Pinocchio, ou un genre de jumeau maléfique, qui se serait empressé d’aller dire des trucs hyper pas macronistes à la télé ? Non. Ça, ce serait le pitch d’un épisode de la série animée South Park. La statue de E. Macron est simplement sortie de Grévin en bonne compagnie.
Une statue de 40 mille euros évadée par l’issue de secours
Pour voler un truc aussi voyant qu’une statue, il suffit apparemment de faire de bons repérages, de se faire passer pour des touristes. C’est ce qu’ont fait en tout cas les deux femmes et l’homme qui ont revendiqué le vol et c’est comme ça qu’ils sont rentrés tranquillement dans le Musée du IXe arrondissement de Paris.
Ensuite, ils ont détourné l’attention du vigile en posant une question sur l’accès de l’ascenseur aux personnes handicapées pendant que d’autres changés en agents d’entretien du Musée, ont emballé le Macron de cire dans une couverture, puis sont sortis par une issue de secours avec la statue, qui vaut – au passage – 40 mille euros.
Le vol politique de la statue, par des “emprunteur·euses” de Greenpeace
Une fois dérobée, que fait-on d’un Emmanuel Macron grandeur nature en cire ? On l’emmène devant l’ambassade de Russie, apparemment. Les “emprunteurs”, selon leur terme, des militant·es de Greenpeace, ont trimballé la statue jusqu’à l’ambassade russe avec des pancartes “business is business” pour, “dénoncer la poursuite du commerce entre la France et la Russie, notamment en ce qui concerne le gaz et les engrais chimiques”. Ils et elle affirment : “pour nous, la France joue un double jeu”.
Le vol de politiques en cire, un tic historique ?
La statue de Macron n’était pas la première à être dérobée. En 1983, la statue de cire de Jacques Chirac, premier ministre à l’époque, disparaissait dans de mystérieuses circonstances, avant d’être retrouvée quelques jours plus tard en plein Paris… au zoo de Vincennes ! Pas de revendication, pas de noms, le mystère est resté entier pendant 35 ans.
En 2019, un avocat confesse anonymement au Parisien qu’il était l’auteur des faits. Lui et ses potes, alors étudiants, avaient dé-scellé la statue, l’avaient sorti par l’entrée principale, non sans une course poursuite dans les galeries, avec le gardien aux talons, où attendait un break avec conducteur. Puis, “Chirac” fut stocké chez les parents du jeune homme avant qu’il ne la largue au zoo.
Avant le faux Chirac, c’était le Georges Marchais de cire qui avait été volé en janvier 1980 par un groupe d’ultra nationalistes. Avant eux, Juan Carlos 1er d’Espagne, Valéry Giscard d’Estaing et Mitterrand avaient aussi été dérobés au musée Grévin….