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4 min

« Cette nuit où je me suis transformé en panthère » : André 3000 et 4 millions de personnes ont déjà pris de l’ayahuasca

par Bastien Laurent

Publié le 4 avril 2024 à 9 h 25 min
Mis à jour le 4 avril 2024 à 9 h 27 min

Un chamane alimentant un "feu sacré" © RODRIGO BUENDIA / AFP

Un chamane alimentant un "feu sacré" © RODRIGO BUENDIA / AFP

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Chaque année, des milliers d’occidentaux se rendent en Amazonie pour consommer de l’ayahuasca. On profite de « Visions chamaniques » — l’exposition sur l’ayahuasca présente jusqu’au 26 mai au musée Quai Branly – Jacques Chirac — pour évoquer un phénomène qui prend de l’ampleur : celui du tourisme chamanique.

En 1953, William Burroughs, célèbre auteur beatnik du Festin nu, de Junky ou de Queer, entreprend un voyage de sept mois en Amérique du Sud. Le but ? Partir à la recherche du yagé, autre nom de l’ayahuasca, un breuvage hallucinogène utilisé depuis des millénaires par les chamanes indigènes. Tout au long de son parcours, il échange avec un autre beatnik et ami, le poète Allen Ginsberg.

Dix plus tard, en 1963, cette correspondance épistolaire sort sous la forme d’un livre : Les Lettres du Yage. Un ouvrage important de la littérature des sixties, puisqu’il fait partie de cette littérature qui popularise les expériences psychédéliques auprès d’un large public. Il est ainsi souvent associé aux Portes de la Perception, livre d’Aldous Huxley — qui a inspiré Jim Morrison au moment de trouver le nom de son groupe, The Doors — dans lequel il raconte son trip sous mescaline.

« Afin de rendre possible la survie biologique, il faut que l’Esprit en Général soit creusé d’une tuyauterie passant par la valve de réduction constituée par le cerveau et le système nerveux. Ce qui sort à l’autre extrémité, c’est un égouttement parcimonieux de ce genre de conscience qui nous aidera à rester vivants à la surface de cette planète particulière. »

Aldous Huxley, Les Portes de la Perception

C’est cette volonté d’ouvrir ces fameuses portes, de faire éclater cette valve réductrice, qui pousse encore aujourd’hui des milliers d’occidentaux à se rendre dans le bassin amazonien pour y consommer l’ayahuasca. Un phénomène qui porte un nom : le « tourisme chamanique ».

L’ayahuasca, 4 millions de personnes l’auraient déjà testée.

Selon un rapport de l’International Center for Ethnobotanical Education, Research & Service (ICEERS), une ONG étudiant la médecine par les plantes, au moins 232 retreat centers — ces gîtes dédiés aux cérémonies liées à l’ayahuasca — parsèment l’Amérique latine. À lui seul, le Pérou en concentre 173.

Toujours selon ce même rapport, quatre millions d’individus auraient consommé de l’ayahuasca au moins une fois dans leur vie, dont 820 000 personnes pour la seule année 2019. Sur ces quatre millions, seulement 10 % appartiennent à des groupes indigènes, où l’ayahuasca fait traditionnellement partie intégrante de leurs systèmes de connaissances : la consommation d’ayahuasca est un phénomène de plus en plus occidental.


© AFP PHOTO/Rodrigo BUENDIA
© AFP PHOTO/Rodrigo BUENDIA

Et essentiellement pratiqué par les classes supérieures. 61,6 % des personnes ayant consommé de l’ayahuasca ont un diplôme universitaire. Parmi elles, 59,6 % occupaient des postes de direction ou des professions libérales. En ce qui concerne la fréquence de consommation, 42,6% des personnes ayant consommé de l’ayahuasca dans des centres de retraite l’avaient consommée entre une et cinq fois au cours de leur vie, tandis que 81,4% l’avaient consommée 25 fois ou moins. Seuls 18,6% ont bu de l’ayahuasca plus de 25 fois.

Quels effets ça fait ? Visions, nausées, ou encore l’impression de se transformer en animal, comme l’évoque André 3000 – la moitié d’OutKast – dans un morceau sobrement intitulé… bon, vous savez quoi, lisez-le vous-même :

From nishi pae meran iká to icaros

La musique, et plus particulièrement le chant, occupe une place très importante dans ces rituels. Traditionnellement, le chant du chaman est un moyen de naviguer à travers le monde des esprits, un guide pour éviter de se perdre.

Les participants, dans la plupart des cas, racontent qu’ils « voient » les sons de leur environnement, des arbres et des plantes lors de leurs « voyages », et que le chant du chamane guide et influence ces expériences. La transformation de la voix est aussi censée transformer le chamane dans le monde des esprits. Ainsi, en adoptant le timbre et le chant du jaguar, il devient un jaguar pour les esprits.

Dans la pénombre nocturne, le public voit un être humain, mais il sait aussi, en entendant sa voix masquée, que le chanteur est devenu un jaguar dans la réalité du monde des esprits.

Bernd Brabec, Ayahuasca, chants et visions chez les Shipibo-Konibo. Interprétations occidentales et significations autochtones (2023)

La popularisation du tourisme chamanique a aussi fait muter la musique chamanique. Là où les chants étaient traditionnellement nommés nishi pae meran iká, ils sont devenus icaros : là où ils avaient pour but de charmer et de négocier avec les esprits, ils sont aujourd’hui axés sur l’expérience intérieure des participants.

Une mutation des pratiques liées à l’ayahuasca qui se reflète dans la production artistique indigène contemporaine.

Depuis les années 80, de jeunes peintres indigènes revendiquent la part centrale de l’ayahuasca dans leurs œuvres, et s’en servent pour réaliser de nouvelles formes d’art, et s’intégrer ainsi dans le circuit artistique international. Pablo Amaringo est le chef de file de cette mouvance, ses tableaux ayant inspiré de nombreux autres artistes.


Pablo Amaringo [1938 – 2009] Cosmología 
amazónica [Cosmologie amazonienne], 1987. 
Gouache sur toile Collection privée, 90 x 158 
cm. Collection L. E. Luna. Courtesy de l’artiste. 
Photo : L. E. Luna
Pablo Amaringo [1938 – 2009] Cosmología amazónica [Cosmologie amazonienne], 1987. Gouache sur toile Collection privée, 90 x 158 cm. Collection L. E. Luna. Courtesy de l’artiste. Photo : L. E. Luna

Parmi ceux-ci, on peut retrouver Lastenia Canayo, Robert Rengifo, Elena Valera ou encore Roldan Pinedo, qui se sont installés à Cantagallo dans les années 90, première communauté urbaine shipibo-konibo de Lima.


Roldan Pinedo / Shoyan Shëca [né en 1971], 
La Vision Del Arco Iris, El Mundo Amarillo [La 
Vision de l’arc-en-ciel, Le monde jaune], 2022. 
Acrylique sur toile, 170 x 150 cm. Collection 
Harry Pinedo Valera et Roldán Pinedo Lope. 
© Courtesy de l’artiste
Roldan Pinedo / Shoyan Shëca [né en 1971], La Vision Del Arco Iris, El Mundo Amarillo [La Vision de l’arc-en-ciel, Le monde jaune], 2022. Acrylique sur toile, 170 x 150 cm. Collection Harry Pinedo Valera et Roldán Pinedo Lope. © Courtesy de l’artiste

La sculpture est une autre forme d’art prisée par cette nouvelle génération. L’école ONAYANTI, présidée par Jheferson Saldaña Valera, artiste et chamane péruvien, sculpte les êtres qui peuplent les expériences visionnaires et les mythes amazoniens. L’école n’est pas seulement artistique, puisqu’elle finance des projets locaux de reboisement et de protection de l’environnement.


José Tamani et Jheferson Saldaña
El espiritu de la ayahuasca
2002
Acrylique sur bois
ONANYATI Art & Cultures d’Amazonie, collection Jean-Michel Gassend
José Tamani et Jheferson Saldaña El espiritu de la ayahuasca 2002 Acrylique sur bois ONANYATI Art & Cultures d’Amazonie, collection Jean-Michel Gassend

L’exposition Visions Chamaniquesse conclut sur une expérience en réalité virtuelle : 15 minutes censées nous faire vivre un trip sous ayahuasca comme en vrai. Les nouvelles technologies ouvrent des portes inédites aux expériences psychédéliques.

Avec l’assouplissement des lois contraignantes pour la recherche sur les psychédéliques, certains chercheurs parlent de « nouveau boom psychédélique » : la libéralisation massive des substances psychédéliques. Ainsi, certains pays commencent progressivement à tester la vente, comme l’Australie, qui a récemment passé une loi pour autoriser les médecins à prescrire des champignons dans le cadre de la santé mentale.

Est-ce qu’un nouveau Summer of Love est à prévoir ? À voir…

  • Ayahuasca
  • Musée du Quai Branly
  • psychédélique

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